Né en 2006, Le Collectif Martine à la Plage est un être hybride qui évolue au gré des créations et des désirs artistiques des membres qui le compose.
Si aujourd’hui il est constitué du photographe Bertrand Depoortère et du jongleur Johan Swartvagher, sa géométrie ainsi que sa substance humaine et artistique ont évolué au gré des années. Avec eux, le multi-instrumentiste Laurent Bouquet, la vidéaste Hélène Motteau, le performeur Franco Debière et le guitariste Benoit Bornes ont ainsi de nombreuses années inventé des langages pluridisciplinaires flirtant entre quotidienneté, acte citoyen, solo autobiographique, errance, rituel…
Souhaitant questionner autant le fond que la forme le collectif a toujours voulu déplacer le regard en diffusant autant que possible ses créations en dehors des sentiers battus. Le photographe côtoie ainsi les salles de musique actuelle, le jongleur les musées d’art contemporain, le musicien les rencontres de jonglage. Depuis toutes ces années, le collectif évolue dans le réseau des centres nationaux des arts de la rue, des MJC, des théâtres, des fêtes de village, des pôles cirque, des monuments nationaux…
Les voyages de Martine à la Plage.
Le collectif est né autour d’un désir de tournée Européenne de 10000 km effectuée avec une 2CV de 1963 et d’une Ami8 de 1974, une façon de vérifier et d’affirmer l’envie des artistes de poursuivre cette voie sur laquelle ils.elles s’étaient engagés. La dimension internationale est toujours restée dans l’ADN du groupe.
Ils.elles ont collaboré avec le collectif (liste non exhaustive !) :
Thibault Condy, Solène Galais, Laurent Serra, Jean-Daniel Fricker, Olivier Ripeloux, Olivier Thillou, Aurélie Caffet, Mathilde Archambault, Franco Debière, Laurent Bouquet, Benoit Bornes, Emily Tissot, Fredy Montigny, Paul Motteau, Clément Demaumont, Simon Gaudier, Jérôme Sersiron, Erwan Sauterreau, Bertrand Depoortère, Jörg Müller, Hélène Motteau, Cécile Rutten, Emilia Taurissano, Johan Swartvagher, Emeline Duret, Clémence Philippe, Léa Calu et Caroline Sotta…

Bertrand Depoortère
Né à Châteauroux en 1984, sa première approche de la photographie est amorcée à 14 ans quand il apprend le développement et le tirage noir et blanc à l’école des Beaux-Arts de Châteauroux. Dès ce jour il expose sur des thèmes de photographies urbaines où l’humain n’est que très peu représenté. En 2004 il commence à travailler au sein du collectif Martine à la Plage, dans lequel travaille aussi Johan Swartvagher, en tant que projectionniste super 8 pour le One-man-and Foutaise. C’est dans le cadre de soirées collectives qu’il expose ses images. En 2006 ils organisent ensemble le Taco Tour, une tournée de 5 mois pendant laquelle ils présentent leurs spectacles, exposition et concert de France jusqu’en Bosnie. En 2009 il rencontre Emilia Tau avec laquelle il fonde la compagnie Tau et crée le spectacle « tombé dans les bois » et signe ensuite la création lumière de « Je n’ai pas de jambes, j’ai des ailes ». Au fil des années, il dispense des ateliers en utilisant ses outils de projection d’images ainsi que avec la photographie en France et à l’étranger.Il développe aussi des actions de territoire (tournée « des arts, des ânes et des hommes » en 2015 et 2017, « Territoires Nomades » en 2016, 2017 et 2018) et participe à des mises en scène (Chapito en 2013 et 2014).
Johan Swartvagher
Sa pratique croise arts du cirque et arts de la rue et se déploie dans différents espaces de la création contemporaine. Lauréat SACD-Auteur de la création jonglée 2017, il œuvre au sein de différents collectifs. Après avoir fondé et participé à la F.A.A.A.C. – Formation Alternative et Autogérée aux Arts du Cirque – en 2006, il crée les performances Mars 07, Sans Titre, Ceci n’est pas un Urinoir, Vestiges et La Réconciliation au sein du collectif Martine à la Plage. Avec le collectif Protocole, il co-écrit Monument et Périple 2021, lauréate du dispositif « Écrire pour la rue ». En création actuellement avec la Cie EaEo, il travaille à la mise en place d’un spectacle-manifeste de jonglage sous chapiteau : Les Fauves. Également metteur-en-scène, il a travaillé pour une dizaine d’autres compagnies.